Présentation à Rome du Livre Blanc devant les membres du Conseil national pour l’économie et le travail (CNEL) Actualités Présentation à Rome du Livre Blanc devant les membres du Conseil national pour l’économie et le travail (CNEL)
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Présentation à Rome du Livre Blanc devant les membres du Conseil national pour l’économie et le travail (CNEL)

23 mai 2019

Le 7 mai dernier, le membre italien de la Fédération européenne des emplois de la famille, Assindatcolf (Association syndicale nationale des employeurs domestiques italienne) et son vice-président Andrea Zini, ont présenté le Livre Blanc européen « Emploi, famille et domicile dans l’Union européenne » au Conseil national pour l’économie et le travail (CNEL), à Rome.

Devant une assemblée d’invités représentatifs des pouvoirs publics et politiques, des partenaires sociaux italiens mais aussi des cercles universitaires et juridiques, les dix propositions formulées dans le Livre Blanc ont d’abord été présentées, notamment au regard de leur objectif d’une plus grande reconnaissance du secteur de l’emploi à domicile en Europe.

Véritable moteur économique, à la fois pilier social et instrument privilégié d’insertion sociale des populations migrantes avec ses 8 millions de travailleurs régulièrement employés et un potentiel de création de 5 millions de nouveaux emplois, le secteur de l’emploi à domicile frappe aujourd’hui aux portes de l’Union européenne afin d’obtenir une juste reconnaissance, à la fois juridique et financière, à l’aube du scrutin électoral du 26 mai. Fruit de plus de deux années d’études et de recherches coordonnées entre de très nombreux contributeurs issus de divers horizons, le Livre Blanc brosse un portrait exhaustif de l’état actuel du secteur de l’emploi à domicile en Europe et établit une série de propositions visant à assurer son renforcement : de la création d’un observatoire statistique européen capable d’enquêter sur les chiffres réels du secteur, à la lutte contre le travail non-déclaré en passant par le défi de la certification professionnelle qui saurait revaloriser à la fois l’expérience propre des travailleurs du domicile et la qualité des services rendus par la constitution de parcours de formation adéquats et uniformément reconnus dans l’Union européenne.

Andrea Zini a notamment déploré la sous-estimation chronique des chiffres de l’emploi du secteur, « celui-ci représentant plus de 4% du volume total de l’emploi en Europe, contre 4,7% pour le secteur de l’hôtellerie et 6,8% pour le secteur des bâtiments et travaux publics ».

« S’il est soutenu par des politiques publiques et des financements adéquats », continue Andrea Zini, « on estime que le secteur pourra se développer par capillarité dans les prochaines années, développant un bassin de plus de 5 millions de nouveaux emplois, ce qui ramènerait le volume total à 13 millions d’emplois pour une augmentation de plus de 40% par rapport aux chiffres actuels ».

Alessandro Lupi, Vice-président d’Assindatcolf, ajoute quant à lui que « dans 70% des cas, le travail à domicile en Europe est fourni par des représentants d’organisations extérieures telles que des organismes de service public ou des organisations à but lucratif et non-lucratif ». Ce n’est que dans 30% des cas qu’un ménage emploie directement une personne pour lui apporter de l’aide aux soins, enfants comme personnes âgées ou en situation de handicap. Un modèle par nature davantage sujet aux irrégularités mais aussi moins cher, du fait de l’absence des éventuels coûts induits par une intermédiation extérieure telle que le modèle prestataire.

En Italie, où les familles sont presque systématiquement l’employeur direct et, surtout, où il n’existe pas de système adéquat de subventions publiques mais uniquement des seuils minimaux d’abattement fiscal ou de déduction des coûts, ce sont plus de 2 millions de travailleurs qui sont employés au noir, soit près de 60% du volume d’emploi dans le secteur.

« Afin de lutter efficacement contre ce fléau économique et social », a conclu le président d’Assindatcolf Renzo Gardella, « ce ne sont pas des mesures répressives contre les familles qui sont nécessaires, mais au contraire des incitations à l’embauche et un système numérisé permettant une simplification la gestion de la relation de travail ».

Deux propositions à retrouver dans le Livre Blanc européen d’EFFE.

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